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Le jardin de Zineb
Le jardin de Zineb
  • Grâce à des pratiques liant permaculture- agroécologie-agroforesterie-biodynamie, le jardin s'est construit depuis 15 ans pour devenir un lieu de partage et de ressourcement où cohabitent en harmonie et dans la conscience "mondes" animal, végétal et humain
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8 août 2013

Naissance d'un jardin

Je décide à la fin de l'été 1998, sans vraiment me prendre au sérieux, de me mettre à la recherche d'un terrain "agricole"...

Après avoir visité quelques terrains ici et là, je me dirige un dimanche matin d’octobre 1998 vers les terres de Shoul, aux environs de Rabat (vallée du Bou Regreg), zone que je connaissais mais seulement dans sa partie forestière.

Il était fort aisé alors de constater que les citadins, les "néopaysans" comme j'aime dire, ne s'intéressaient pas à cette région, d'apparence assez dénudée, et pourtant ancienne zone agricole ayant connu sa prospérité pendant la période du protectorat. 
Des paysages de terrains vallonnés se présentaient à moi, quasi-nus, à l'allure sèche, aride, couleur « terre», sortant à peine de la saison estivale.

L'élevage et la céréaliculture étaient vraisemblablement les principales activités agricoles pratiquées. Comme ailleurs au Maroc, elles semblaient y faire pression!

 

DSC01205

DSC01208

 

J’ai été instinctivement attirée par ce terrain en pente, « Lhit » ou « le mur » comme il y en a tant à Shoul, et comme l’appellent les autochtones. Ce terrain comme les autres servait principalement au parcours des bêtes…
D'autres espaces à l’allure plate, moins abîmés, m'ont aussi été présentés...

Des gens plus expérimentés dans le domaine auraient sans doute choisi ceux-là...

Mais seul ce "mur" m'attirait...

 La terre m'avait "choisie"...

Avant même d'y avoir vu les résurgences en bas du versant pentu, d'entrevoir l’eau suintant au fond d’un vallon encaissé, mon cœur l'avait aussi choisie.

La chaaba, en bas de pente, était habitée ça et là par de vieux figuiers domestiques (kermet), des figuiers sauvages plus jeunes au fond du ravin creusé par les crues, puis quelques vieilles «hendias» (figuiers de barbarie) et un palmier dattier calciné dans un piteux état…

Séduite par cette terre, je l’ai été, incontestablement...esprit, corps et âme!

Après une très brève lecture de ce qui était face à moi, je devinais bien toute la difficulté de rendre viable cet espace quasi-hostile, où la terre a été piétinée, tassée, compactée par le passage du bétail. Mais ce terrain n’était pas cher, et le rêve de planter une forêt sur une pente, de faire revivre la terre, de réhabiliter un écosystème, ont ravivé ma conviction, comme si le terrain m’était destiné, comme si « la terre » m’appelait…

L'appel de la Terre....

Avec du recul, c'est bien ça qu'il y a eu! La terre, ses composantes, ses nerfs, ses créatures m'ont appelée!!

Ainsi a commencé cette belle aventure, celle de la naissance d'un jardin…!

 

Le recours aux machines agricoles...malgré moi

 

Labour sur un sol compacté, nécessaire mais laborieux

 

la réhabilitation de la chaâba, fond du vallon

 

Mostafa encore tout jeune accompagné de Fettah

 

le versant dit le mur encore nu et le premier tracé des courbes de niveau avant la plantation

 

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Commentaires
A
Namasté Zineub c alaindien je viens au nouvelle pour voir si la cameline a vue le jour au maroc? biz
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